Diderots Supplément au Voyage de Bougainville (1972). He precisely highlights the myth of origins, the childhood of the world and the myth of the island of love, of Cythera. The myth of origins, which recalls the Garden of Eden, lays the foundations of a society within which the Tahitian would live a gentle, peaceful life in harmony with nature, far from the constraints of the

- critiquer la sociĂ©tĂ© occidentale regard Ă©loignĂ© - dĂ©finir un idĂ©al Critique de la civilisation occidentale Quatre points de vue contribuent Ă  cette critique ceux du vieux tahitien, d'Orou, de Polly Baker et de B. Quelle direction prend cette critique ? Critique politique colonialisme et esclavage v vieux tahitien et colonialisme des occidentaux v missions des jĂ©suites et esclavage des indiens au Paraguay - Travail forcĂ© "travail assidu", "s'abreuvait de leur sueur", "un fouet Ă  la main" - DĂ©nonciation des jĂ©suites dĂ©signĂ©s par une pĂ©riphrase "ces cruels Spartiates en jaquettes noires" - Critique implicite de la religion utilisĂ©e Ă  des fins politiques pour les maintenir en esclavage "sous l'abrutissement de la superstition" ĆŸ deux points de vue convergents contre le colonialisme Critique religieuse Dialogue entre Orou et l'aumĂŽnier. Pas d'Ă©vocation d'une religion des tahitiens reprĂ©sentation du matĂ©rialisme athĂ©e de Diderot ne croire qu'Ă  la nature, au monde physique. Deux aspects principaux sont critiquĂ©s v La conception mĂ©taphysique de Dieu, les superstitions et la Bible Diderot se moque de la Bible Ă  laquelle Orou fait allusion - p. 59 "un jour on te dirait tue
" allusion ironique aux 10 commandements et aux interdits alimentaires - dĂ©bat sur l'inceste Orou rappelle qu'il y en a forcĂ©ment eu au dĂ©but Adam et Eve - Ironie et dĂ©monstration par l'absurde contradiction dogme moral ≠ texte biblique v Les couvents - moines et nonnes oisifs et inutiles socialement "Que faite vous donc?" "Rien." - vƓux de chastetĂ© contre nature, rebaptisĂ© ironiquement "vƓux de stĂ©rilitĂ©" DĂ©noncĂ©s dans leurs consĂ©quences - non respect de la loi le moine y est-il bien fidĂšle?" ĆŸ introduit l'hypocrisie - destruction de l'individu "sĂšchent de douleur, pĂ©rissent d'ennui" Critique des lois Cette critique est au cƓur de l'ouvrage. "Nous parlerons contre les lois insensĂ©es jusqu'Ă  ce qu'on les rĂ©forme" ThĂ©orie des trois codes naturel, civil et religieux Les sources de ces trois lois - code religieux dieu Ă  travers la Bible, mais aussi le dogme des prĂȘtres et des thĂ©ologiens - code civil les magistrats pouvoir politique et judiciaire - code naturel la nature Contradiction entre ces trois codes qui entraĂźnent le malheur Lois religieuses et civiles infondĂ©es Elles sont faites dans l'intĂ©rĂȘt de quelque uns et ne seraient pas en contradiction si elles n'Ă©taient pas arbitraires. DĂ©chirement interne de l'homme Les actes considĂ©rĂ©s comme des crimes point de vue civil ou des pĂ©chĂ©s point de vue religieux sont autorisĂ©s par la nature. ĆŸ Mise en Ă©vidence de la contradiction entre les lois occidentales et la loi naturelle qui engendre la souffrance. Il peut aussi y avoir contradiction entre les lois civile et religieuse. Loi du mariage et rĂ©pression de la sexualitĂ© Passage virulent qui dĂ©nonce le caractĂšre insensĂ© des lois. Utilisation du style coupĂ©, accumulation et Ă©numĂ©ration. Tableaux qui dĂ©noncent les effets de la condamnation de la sexualitĂ© - l'interdit engendre la transgression en le rendant plus dĂ©sirable ĆŸ dĂ©bauche et libertinage - la clandestinitĂ© introduit le mensonge et l'hypocrisie - crimes non nĂ©gligeables infanticides et abandons d'enfants illĂ©gitimes ĆŸ Paradoxe car la loi, censĂ©e rendre les gens vertueux, gĂ©nĂšre le vice et la corruption Chapitre V point de vue de B convergent avec les critiques ci-dessus Les trois lois se contredisent "Or comment voulez-vous que des lois s'observent quand elles se contredisent ?" Solution dĂ©duite par A - suppression de la loi religieuse "peut-ĂȘtre superflue" - "la loi civile ne doit ĂȘtre que l'Ă©nonciation de la loi de la nature" ĆŸ Invitation Ă  la rĂ©forme Conflit et dĂ©chirement, dualitĂ© chez l'homme artificiel = homme moral Trois points de vue convergent B ; Orou et Polly Baker Illustration par le conte de l'aumĂŽnier, homme de religion Incarne la loi religieuse et morale - il est "naif" et l'homme du prĂ©jugĂ© - il critique le libertinage - conception de le sexualitĂ© comme un crime, un pĂ©chĂ© ExcĂšs verbal et vocabulaire hyperbolique "des crimes, des crimes Ă©normes !" ĆŸ reflet du fanatisme religieux Reste dans la rĂ©pĂ©tition et refuse le raisonnement "tu m'embarrasses, et tu as beau dire [
] et parlons d'autre chose" Incarne le conflit interne Conflit illustrĂ© par une sorte de comĂ©die Ă  56 - scĂšne de tentation "aussi pressante tentation" RĂ©pĂ©tition comique "et mon Ă©tat, et ma religion" convention religieuse Son corps trahit son dĂ©sir et exprime la nature dans une sorte de pantomime "il s'agitait, il se tourmentait ; il dĂ©tournait ses regards" ĆŸPersonnage ridicule, contradiction propos/corps RĂ©futation par l'exemple du vƓu de chastetĂ© Le prĂȘtre finit par cĂ©der quatre fois. Evolution du personnage. "naĂŻf aumĂŽnier" ĆŸ "bon aumĂŽnier" Conversion Inversion ironique c'est le prĂȘtre qui est convertit, d'abord sur son point de vue sur la sociĂ©tĂ© occidentale puis dans l'acte sexuel. "cela ressemble" "je craint bien que ce sauvage n'ait raison" jugement de A sur l'aumĂŽnier "poli" rĂ©fĂ©rence Ă  la politesse de Tahiti, qui n'a pas le mĂȘme sens en occident. Ă  La vraie honnĂȘtetĂ© est de s'adonner Ă  l'acte sexuel. Renversement des valeurs et attribution Ă  la nature des traits de la civilisation. L'utopie tahitienne Monde idĂ©al, utopie en particulier dans le domaine des relations amoureuses. LibertĂ© sexuelle Cela rĂ©pond aux lois de la nature - Principe d'utilitĂ© procrĂ©ation, enrichit la nation - Principe de plaisir "l'homme a besoin la nuit d'une compagne Ă  son cĂŽtĂ©" ĆŸ Conforme Ă  la fois au bonheur individuel et Ă  l'intĂ©rĂȘt collectif, contrairement Ă  la sociĂ©tĂ© occidentale qui ne concilie pas ces deux aspects. Orou - "Tu est en dĂ©lire, si tu crois qu'il y ait rien [
] qui puisse ajouter ou retrancher aux lois de la nature" - "Sa volontĂ© Ă©ternelle est que le bien soit prĂ©fĂ©rĂ© au mal et le bien gĂ©nĂ©ral au bien particulier" CaractĂ©ristiques de la sociĂ©tĂ© tahitienne Elles sont les consĂ©quences de la libertĂ© sexuelle. Valorisation de la fĂ©conditĂ© car intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, donc valorisation de l'enfant - richesse pour la nation, bonheur pour la famille et la sociĂ©tĂ© - consacre aux enfants 1/6 de leur PIB - enfant reprĂ©sente une dot pour la mĂšre - sĂ©paration des Ă©poux partage Ă©quitable des enfants ĆŸ Perspective nataliste DĂ©finition de la beautĂ© tahitienne - beautĂ© utilitaire "VĂ©nus fĂ©conde" - femme belle = femme capable de donner des enfants robustes Le mariage tahitien DĂ©finition "consentement d'habiter une mĂȘme cabane et de coucher dans un mĂȘme lit tant que nous nous y trouverons bien" ĆŸ durĂ©e dĂ©finie par le bonheur des Ă©poux union libre Des limites qui semblent logiques car proches de la loi naturelle - de durĂ©e pour une question de paternitĂ© "d'une lune Ă  l'autre" ou si la femme est enceinte - d'Ăąge celui de la pubertĂ© et de la nubilitĂ© rĂŽle social du vĂȘtement Lors de l'atteinte de la pubertĂ©, sorte de fĂȘte, d'Ă©mancipation du jeune. Exaltation euphorique de la nuditĂ© et dĂ©valorisation de la pudeur. Autre contrainte choix des Ă©poux - "l'un peut solliciter [
] accepter ou refuser les caresses" Certaine libertĂ© de choix, mais limite car les parents jouent un rĂŽle en les conseillant sur leur choix. B dĂ©finit deux critĂšres de choix - physiologique fĂ©conditĂ© - physique mais ramenĂ© Ă  utilitaire LibertĂ© amoureuse qui va jusqu'Ă  l'inceste et fait tomber un tabou occidental Pas de prohibition de l'inceste cf. - argument biblique - principe d'utilitĂ© cas de la mort de la mĂšre ou du pĂšre logique de procrĂ©ation Restriction lĂ©gitime au nom de la procrĂ©ation Pas interdit mais rare loi de la nature "la disparitĂ© d'Ăąge" Au nom de la nature attirance pour quelqu'un de plus ĂągĂ© peut ĂȘtre naturel Utopie dans le domaine de l'Ă©conomie et de la sociĂ©tĂ© - rĂ©duction de leurs besoins Ă  l'essentiel - valeurs inverses de la sociĂ©tĂ© de consommation occidentale ĆŸsociĂ©tĂ© occidentale qui valorise la peine et le travail ĆŸsociĂ©tĂ© tahitienne qui valorise le repos et le plaisir - absence de la notion de propriĂ©tĂ© "tout est Ă  tous" les femmes et les biens - sorte de communisme primitif "les travaux et les rĂ©coltes s'y faisaient en commun" ĆŸpas de tensions ou conflits internes, de guerres civiles ĆŸpas de guerre avec les autres pays pour des raisons Ă©conomiques Ă  Dimension pacifique. La base de la richesse tahitienne est les enfants en occident marchandises et biens "criculation d'hommes, de femmes, d'enfant ou de bras" Utopie car sociĂ©tĂ© heureuse qui fonctionne bien, grĂące Ă  deux principes - communisme primitif tous les biens sont en communs - hĂ©donisme plaisir au premier plan Remise en cause de l'idĂ©al tahitien Diderot ne donne pas la sociĂ©tĂ© tahitienne comme modĂšle d'une sociĂ©tĂ© idĂ©ale, ironie permanente. AmbiguĂŻtĂ© dans la sociĂ©tĂ© Il rĂšgne Ă  Tahiti le code de la nature, une libertĂ© amoureuse qui va jusqu'Ă  l'autorisation de l'inceste mais tout les ĂȘtres y ont-ils droits ? La libertĂ© de l'amour est-elle absolue? Retour de l'interdit Trois types de voiles dĂ©signant les femmes interdites Ă  l'amour invention de Diderot - voile blanc jeunes filles non nubiles - voile noir stĂ©rilitĂ© de naissance ou d'Ăąge - voile gris menstruations "maladie pĂ©riodique" Punition qui suit cet interdit, chĂątiment quand on soulĂšve son voile - blĂąme - esclavage ou exil - emprisonnement Ăš L'interdit concerne les femmes en Ă©tat de stĂ©rilitĂ©. La libertĂ© amoureuse n'est donc pas totale puisque le plaisir sexuel est assujetti Ă  la procrĂ©ation. Libertinage = gaspiller son Ă©nergie sexuelle en dissociant le plaisir de la procrĂ©ation Pas tellement diffĂ©rent du mariage chrĂ©tien sauf dans la notion de pĂ©chĂ©. RĂ©ification des femmes et des enfants rĂ©ifier= rĂ©duire Ă  l'Ă©tat d'objet Les femmes sont une propriĂ©tĂ© Rien n'est dit de la stĂ©rilitĂ© des hommes, quasi soumission des femmes au dĂ©sir masculin. "Nos femmes nous sont communes" propriĂ©tĂ© collective mais la rĂ©ciproque n'est pas vraie hospitalitĂ© tahitienne = offrir une fille Contradiction libertĂ© de mƓurs mais obligation pour les femmes. "Elles m'appartiennent et je te les offre" Orou entre en contradiction avec lui-mĂȘme pas de droit de propriĂ©tĂ© sur les ĂȘtres Les enfants sont rĂ©duits Ă  des objets Marchandise qu'on Ă©change et partage "objet d'intĂ©rĂȘt et de richesse" Il est une dot pour la mĂšre.

Fiche- SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Diderot TĂ©lĂ©charger la ressource. Suivre l'article. Lecture analytique - SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Diderot TĂ©lĂ©charger la ressource. Suivre l'article. Informations techniques sur l'ouvrage. Auteur(s) : Sylviane Albertan-Coppola, Georges Decote, Denis Diderot. Classe(s) : 2nde, 1re. MatiĂšre(s) : Français, LittĂ©rature. Accueil ebook > Savoirs > Scolaire > Parascolaire SupplĂ©ment au voyage de Bougainville - Denis Diderot Fiche de lecture Analyse complĂšte de l'oeuvre , Sophie Lecomte Date de publication 2014-12-10 TĂ©lĂ©chargement ebook sans DRM Gagnez 0,40 € en recommandant ce livre avec Cette fiche de lecture sur le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot propose une analyse complĂšte ‱ un rĂ©sumĂ© du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville ‱ une analyse des personnages ‱ une analyse des thĂšmes et axes de lectureApprĂ©ciĂ©e des lycĂ©ens, cette fiche de lecture sur Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Diderot a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par un professeur de propos de propose plus 2500 analyses complĂštes de livres sur toute la littĂ©rature classique et contemporaine des rĂ©sumĂ©s, des analyses de livres, des questionnaires et des commentaires composĂ©s, etc. Nos analyses sont plĂ©biscitĂ©es par les lycĂ©ens et les enseignants. Toutes nos analyses sont tĂ©lĂ©chargeables directement en ligne. FichesdeLecture est partenaire du MinistĂšre de l'Education. Guide des formats Les livres numĂ©riques peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s depuis l'ebookstore Numilog ou directement depuis une tablette ou smartphone. PDF format reprenant la maquette originale du livre ; lecture recommandĂ©e sur ordinateur et tablette EPUB format de texte repositionnable ; lecture sur tous supports ordinateur, tablette, smartphone, liseuse Votre support de lecture Format Protection Application Ordinateur -EPUB -PDF DRM Adobe LCP Lecture en ligne streaming Adobe Digital EditionsDRM Adobe Thorium Reader LCP Tablette et smartphone iOS / Android EPUB PDF LCP DRM Adobe Appli Lisa IOS / Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Appli Lea Reader IOS/ Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Adobe Digital Edition IOS/AndroidLit uniquement la DRM Adobe Liseuse EPUB DRM Adobe Module de lecture de la liseuse Liseuse Diva EPUB LCPDRM Adobe Module de lecture de la liseuse Diva Consultez l’aide pour en savoir plus. Solution LCP DRM Ce livre est protĂ©gĂ© contre la rediffusion Ă  la demande de l'Ă©diteur DRM. La solution LCP apporte un accĂšs simplifiĂ© au livre une clĂ© d'activation associĂ©e Ă  votre compte client permet d'ouvrir immĂ©diatement votre livre numĂ©rique. Les livres numĂ©riques distribuĂ©s avec la solution LCP peuvent ĂȘtre lus sur Le logiciel Thorium Reader pour PC/Mac/Linux Les applications compatibles LCP Lis-a pour iOS et Android, Lea Reader pour Android , Aldiko Next pour IOS et Android La liseuse Bookeen DIVA et Vivlio Solution Adobe DRM Ce livre est protĂ©gĂ© contre la rediffusion Ă  la demande de l'Ă©diteur DRM. La solution Adobe consiste Ă  associer un fichier Ă  un identifiant personnel Adobe ID. Une fois votre appareil de lecture activĂ© avec cet identifiant, vous pouvez ouvrir le livre avec une application compatible. Les livres numĂ©riques distribuĂ©s avec la solution Adobe peuvent ĂȘtre lus sur Le logiciel Adobe Digital Editions pour PC/Mac Les applications Adobe Digital Editions pour iOS et Android et PocketBook pour iOS et Android Les liseuses Bookeen, Kobo, Vivlio, Sony, PocketBook Informations ebook EAN EPUB SANS DRM 9782511026779 Suggestions personnalisĂ©es Sur le mĂȘme thĂšme Du mĂȘme auteur Restez informĂ©e des Ă©vĂ©nements et promotions ebook Paiement sĂ©curisĂ© SupplĂ©mentau Voyage de Bougainville : Les personnages A et B : deux amis que le mauvais temps empĂȘche de sortir. B est celui qui a lu le rĂ©cit de Bougainville et le SupplĂ©ment Ă  ce rĂ©cit (voir Composition, « mise en abyme » : le supplĂ©ment en question est
Fiche de lecture SupplĂ©ment au voyage de Bougainville Denis Diderot Titre SupplĂ©ment au voyage de Bougainville Auteur Denis Dider or 11 Date de parution 1 Sni* to View Genre Conte philos hiq Biographie de l’auteu . Denis Diderot 1713-1784 est un phllosophe, Ă©crivain et encyclopĂ©diste français. Appartenant aux umiĂšres, il est Ă  la fois romancier, conteur, dramaturge, essayiste, ainsi que critique littĂ©raire et critique d’art. Il est surtout connu pour ĂȘtre l’auteur d’un des ouvrages les plus marquant de son siĂšcle, l’EncyclopĂ©die. Peu cĂ©lĂ©brĂ© de son temps, c’est au XIXĂšme siĂšcle qu’il recevra une mmense reconnaissance postume. RĂ©sumĂ© Deux personnages, A et B, dialoguent de l’oeuvre de Louis Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, tout juste paru. Mais B propose ensuite de parcourir le prĂ©tendu Le vieil Otaitien / Orou / L’AumĂŽnier MĂȘme si il n’est question de lui que durant un seul chapitre, le vieil Otaitien possĂšde une place importante dans ce livre. Il nous est prĂ©sentĂ© comme un homme expĂ©rimentĂ©, un grand sage de quatre-vingts dix ans passĂ©s qui en sait long sur la vie. Lorsque Bougainville arrive chez les Otaltiens, le vieillard ne les acceuille as chalereusement comme les autres habitants de l’üle. Au lieu de ça, il se retire dans sa cabane et s’enferme dans un mutisme total. Ce vieil homme incarne la voix de la raison, car il sait que les EuropĂ©ens ne sont pas plein de bons sentiments ils sont lĂ  pour asservir les Otaitiens et prendre tout ce qu’ils ont. Dans le chapitre oĂč il intervient, il met en garde son peuple contre les rĂ©elles intentions des EuropĂ©ens, avant de s’adresser directement Ă  Bougainville pour lui dire de quitter line et de ne jamais revenir asservir son peuple. Orou est un Otaitien de trente-six ans, ayant une femme et trois illes, Asto, Palli et Thia. Cest lui qui acceuille l’aumĂŽnier chez lui. Lorsque ce dernier arrive, Orou respecte la tradition de hospitalitĂ© et offre sa plus jeune fille, Thia, pour agrĂ©menter sa nuit. Le moine refuse d’abord, puls se plie aux traditions. Le lendemain, Orou ne comprenant pas pourquoi l’aumĂŽnier avait tant protestĂ© contre sa fille la veille, il interroge l’aumĂŽnier sur la religion et le mariage, d’une part parce que le mot religion lui est inconnu, d’autre part parce le mariage Ă  une dĂ©finition trĂšs diffĂ©rente chez les EuropĂ©en PAG » 1 ui est inconnu, d’autre part parce le mariage Ă  une dĂ©finition trĂšs diffĂ©rente chez les EuropĂ©ens, et que les Othaitiens ne comprennent que peu ou tout simplement pas. Orou est curieux du mode de vie des EuropĂ©ens et s’étonne mĂȘme de leurs moeurs et dĂ©cisions, comme la pudeur. Orou remet Ă©galement en cause la notion de Dieu » et les conventions EuropĂ©ennes. Cest un personnage brave et fort parmi les Otaitiens qui, couplĂ© ? celui de l’aumĂŽnier, pose des rĂ©flexions intĂ©ressantes. L’aumĂŽnier est un europĂ©en de trente-six ans faisant parti de l’équipage de Bougainville. II est du mĂȘme Ăąge que son hĂŽte, Orou. Ayant fait voeu de chastetĂ© et n’envisageant mĂȘme pas de se donner Ă  une femme Ă  laquelle il n’est pas mariĂ©, l’aumĂŽnier refuse catĂ©goriquement les avances de Thia, la fille cadette de Orou, qui avait Ă©tĂ© destinĂ© par son pĂšre pour honorer l’aumĂŽnier. Mais ce dernier fini par accepter de se soumettre aux traditions et d’honorer Thia. Le lendemain, Orou questionne l’aumĂŽnier sur la religion qui prive le moine des plaisirs de la chair, sur le mariage, ainsi que sur les moeurs et la condition de la sociĂ©tĂ© europĂ©enne. Les deux personnages appartiennent Ă  des cultures diffĂ©rentes, t les questions innocentes et curieuses d’Orou remettent en cause le fondement et l’existance des moeurs europĂ©ennes en les comparant aux moeurs otaitiennes. Le personnage de l’aumĂŽnier va donc de paire avec celui d’Orou, puisque c’est grĂące Ă  leur entretien que les rĂ©flexions du livre sont prĂ©sentes et ont un impact sur le lecteur. PAGF30F11 grĂące Ă  leur entretien que les rĂ©flexions du livre sont prĂ©sentes et ont un impact sur le lecteur. ThĂšmes Le mariage et la fidĂšlitĂ© La nature et la civilisation es points de vues et la relativitĂ© des comparaisons Le mariage et la fidĂšlitĂ© C’est un thĂšme trĂšs prĂ©sent dans l’entretien entre Orou et l’aumĂŽnier. En effet, chez les Otaitiens, la dĂ©finition du mariage revient aux prlncipes mĂȘme de la chose, tels qu’ils sont dans la nature, c’est-Ă -dire le consentement d’habiter une mĂȘme cabane, et de coucher dans un mĂȘme lit, tant que nous nous y trouvons bien ». Ainsi, les Otaltiens dĂ©finissent le mariage de façon simple, et sans y faire intervenir la religion. Les EuropĂ©ens, par contre, font du mariage une cĂ©rĂ©monie qui crĂ©e un lien sacrĂ©, inaltĂ©rable et religieux entre deux personnes de sexe opposĂ©. Et est ici que s’opposent les Otaltiens et les EuropĂ©ens sur la dĂ©finition du mariage et sur la maniĂšre de traiter ce dernier, ainsi que la fidĂšlitĂ© qul va de paire avec. Les Otaltiens dĂ©finissent ainsi le mariage comme un acte respectant l’ordre naturel des choses tant que deux personnes sont heureuses et bien portantes ensembles, alors elles restent ensemble. Si elles ne sont plus heureuses ensembles, alors elles se sĂ©parent. Ni plus, ni moins. Par contre les EuropĂ©ens dĂ©finissent le mariage comme un acte religieux et sacrĂ©. Lorsque deux personnes se marient, c’est pou a vie, et c’est une union qui ne peut pas ĂȘtre brisĂ©e Ă  cette Ă©poque. On peut aussi voir que chez les Otaitiens, pour savourer PAGFd0F11 qui ne peut pas ĂȘtre brisĂ©e Ă  cette Ă©poque. On peut aussi voir que chez les Otaltiens, pour savourer les plaisirs de la chair d’une autre personne, il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre liĂ©e Ă  elle par le mariage. Alors que chez les europĂ©ens, se donner Ă  une personne avec laquelle on est pas mariĂ©e est un blasphĂšme, encore plus grand si la personne Ă  laquelle on se donne est mariĂ©e, ou si l’on est mariĂ©e Ă  une personne diffĂ©rente de celle Ă  laquelle on e donne. Mais on peut aussi voir que les Otaitiens ne sont pas nĂ©cessairement obligĂ©s de prendre du plaisir uniquement avec leur autre moitiĂ©, contrairement aux europĂ©ens, qui restent liĂ©es Ă  la mĂȘme personne toute leur vie. Deux dĂ©finitions diffĂ©rentes donc, pour deux cultures, voir mĂȘme deux mondes, diffĂ©rents. La nature et la civilisation ci, la nature, avec l’homme sauvage, l’homme des origines, trouve son adversaire et son opposĂ© dans la civilisation, avec l’homme sophistiquĂ©, l’homme raffinĂ©. Chomme sauvage est, bien Ă©divdament l’Otaitien, et l’homme sophistiquĂ© est donc l’EuropĂ©en. Mais alors que l’Otaitien possĂšde peu voir pas de rĂ©elles rĂšgles, l’EuropĂ©en Ă  des codes, des moeurs et des lois parfols contre nature, des codes et des lois en parfaite opposition Ă  celles de l’Otaitien. L’un est libre, l’autre est enfermĂ© dans sa prĂ©tendue civilisation », dictĂ©e par ses codes et ses lois. Mais on ne se rend rĂ©ellement compte de ça qu’en confrontant les deux mandes. Dans l’entretien dOrou et de l’aumĂŽnier, on voit que ce dernier, loin de dominer l’échange s 1 mondes. Dans l’entretien dOrou et de l’aumĂŽnier, on voit que ce dernier, loin de dominer l’échange, peine Ă  justifier les oeurs europĂ©ennes par des raisons logiques et rĂ©flĂ©chies. Au yeux d’Orou, les moeurs de l’aumĂŽnier sont basĂ©es sur des conventions injustifiĂ©es et contre-nature. Diderot renverse ici le rapport de force entre les Otaitiens et les EuropĂ©ens, en mettant les EuropĂ©ens en position de faiblesse contre l’inocence de la nature des Otaitiens. Le dialogue de fin entre A et B concerne Ă©galement ce sujet, puisque les deux personnages tentent de voir quelles sont les coutumes de leur sociĂ©tĂ© provenant directement de la nature, et quelles sont celles que seuls les codes imaginaires Ă©dictent. B rĂ©sume bien la condition de l’homme civilisĂ© lorsqu’il dit Il existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel; et il s’est Ă©levĂ© dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. TantĂŽt l’home naturel est le plus fort; tantĂŽt il est terrassĂ© par l’homme moral et artificiel » La sociĂ©tĂ© et la civilisation imposent donc une convention de morale aux hommes civilisĂ©s. Les Otaltiens bousculent le fondement et l’existante des lois morales, sociales et juridiques, mais ils bousculent aussi tout ce qui est Ă©dictĂ© par l’Église, car ivant sans religion, ils ne sont pas corrompus par le Mal pour autant. pour eux, seul la nature a créée l’homme, et ce dernier n’appartient Ă  personne, ni Ă  Dieu, ni au Diable, ni Ă  une entitĂ© plus puissante que l’homme. Qui plus est, Oro 6 1 ni Ă  Dieu, ni au Diable, ni Ă  une entitĂ© plus puissante que l’homme. Qui plus est, Orou trouve parfaitement ridicule et contraire Ă  la nature mĂȘme de Ihomme le voeu de stĂ©rilitĂ© prononcĂ© et encouragĂ© par l’Église catholique de l’époque. Les europĂ©ens sont Ă©galement sous le joug de besoins fictifs et chimĂ©riques, qui est un code de sociĂ©tĂ©. Les Otaitiens, eux, se contentent du nĂ©cessaire, et ne veulent rien de plus. La notion mĂȘme de propriĂ©tĂ© n’existe que peu ou pas chez les sauvages », alors que les EuropĂ©ens sont profondement ancrĂ©s lĂ -dedans. On peut aussi voir que le mode de vie des Otaitiens est idylique, tellement idylique que mĂȘme l’aumĂŽnier Ă  l’idĂ©e de se dĂ©barrasser de ses vĂȘtements et de rester parmi les Otaitiens, et regrettant aprĂšs coup de ne pas l’avoir fait. un homme civilisĂ©, qui plus est un homme d’église, serai donc prĂȘt Ă  renoncer Ă  tout ses besoins fictifs, Ă  son confort, Ă  sa sociĂ©tĂ©, et mĂȘme Ă  la foi en son Dieu, pour rester vivre dans la patrie de ces hommes de la nature, de ces hommes sauvages. Les points de vues et la relativitĂ© des comparaisons En effet, les moeurs et codes Otaitiens ont beau s’opposer aux moeurs et codes EuropĂ©ens, mais pour que l’opposition soit possible, il faut un contexte, et des points de vues. Cest une thĂšmatique intĂšressante, et qui trouve un terreau fertile dans ce SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. Par exemle, si pour l’opposition des moeurs et des codes entre Otaitiens et EuropĂ©ens, on choisit de prendre le point de vu d’un europĂ©en standard, et b PAGF70F11
LeSupplément au voyage de Bougainville est un dialogue (ou conte) philosophique écrit par Diderot et qui traite du voyage que le grand explorateur Bougainville avait fait en 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID HNtJTc4z11fLhc5uDHglf2X3KfaKV5rl2q1_L5LX7rldgXOEMEOb2w== Supplémentau voyage de Bougainville, 1773 - et autres textes sur le thÚme de la nature humaine (Poche) achat en ligne au meilleur prix sur E.Leclerc. Retrait gratuit dans + de 700 magasins Retrait gratuit dans + de 700 magasins
HomeEbooksBook NotesSupplĂ©ment au voyage de Bougainville - Denis Diderot Fiche de lecture Analyse complĂšte de l'oeuvreDescriptionCette fiche de lecture sur le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot propose une analyse complĂšte ‱ un rĂ©sumĂ© du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville ‱ une analyse des personnages ‱ une analyse des thĂšmes et axes de lectureApprĂ©ciĂ©e des lycĂ©ens, cette fiche de lecture sur Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Diderot a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par un professeur de propos de propose plus 2500 analyses complĂštes de livres sur toute la littĂ©rature classique et contemporaine des rĂ©sumĂ©s, des analyses de livres, des questionnaires et des commentaires composĂ©s, etc. Nos analyses sont plĂ©biscitĂ©es par les lycĂ©ens et les enseignants. Toutes nos analyses sont tĂ©lĂ©chargeables directement en ligne. FichesdeLecture est partenaire du MinistĂšre de l' FictionLiterary CriticismBook NotesStudy Aids & Test PrepTeaching Methods & MaterialsAll categoriesAbout the authorRelated categoriesReviewsWhat people think about SupplĂ©ment au voyage de Bougainville - Denis Diderot Fiche de lecture0Write a review optionalReader reviews
4Fiche Oral Supplément Au Voyage de Bougainville discours du vieillard University Université de Tunis Course etude de cas e la formation professionnelle (PSY 002) Uploaded by Omar triki 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID bLg0yHEnwydbiyIdaNojBrzdNJkYFjR-DCfBxBs7AUvByzD-Rw1r3Q==
Le supplément au voyage de Bougainville des fiches sur les principaux axes de lecture de l'oeuvre ; deux groupements de textes thématiques ; des documents iconographiques en couleurs et des lectures d'images ; des sujets de type bac pour l'écrit et pour l'oral. Et un guide pédagogique ; Sur la page. En accÚs gratuit pour les enseignants, il propose une séquence de cours sur l

SupplĂ© ment le voyage dans Bougainville concernant le Denis Diderot Auteur Sonder la page Fanny Normand d' ISBN 2806212340 Attention, un tel livre se rĂ©vĂšle ĂȘtre trĂš s succinct, on peut trouver presque pas loin de pages vierges avec proposent un jolies idĂ©es pour vous omettre envie de la majoritĂ© des complĂ© ter que dans pages Ă© crites... Et encore, au sein des quelques sites que comprend le recueil il en existe trois se trouvent lĂ  pour rĂ© servĂ© es Ă  la liste des divers publications de mĂȘme sĂ© rie Ă  ne pas faire son shopping! SĂ©questre ne prĂŽner qu'aux feignants suffisemment milliardaires, qui non veulent pas plus longtemps lire le fameux livre ni chercher sur le web ou il se trouve que les renseignements se trouvent ĂȘtre gratuits et meilleure qualitĂ© laquelle veulent tout de mĂȘme dire un duo de trois mĂ©thodes Ă  Ă  eux oral de personnes vivants en france... Mais n'espĂ© rez aucunement rĂ© Ă©crire Ă  un grand nombre de questions lĂ©gĂšrement poussĂ© es! Par contre, l'avantage est qu'en un rĂ©cipient d'heure vous recevrez tout feuilletĂ©... Je pense qu'il est plus sage tĂ© lĂ© charger la plupart des fiches on-line que d'acheter cette version reliĂ© e trĂš s dĂ© cevante.

\n\nfiche de lecture supplément au voyage de bougainville
Discoursdu vieillard, SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Diderot : analyse. 22 dĂ©cembre 2015. Denis Diderot par Van Loo 1767 Textes Ă©tudiĂ©s SynthĂšses incipit chapitre I, texte 2 discours du vieillard tahitien dialogue Orou / l’aumĂŽnier apologue de Polly Baker excipit Structure du SupplĂ©ment le vrai » voyage de Bougainville Le SupplĂ©ment a-t-il un caractĂšre ethnographique ? Bibliographie Structure du SupplĂ©ment
 Chapitre I p. 141-147 Ă©ditions GF Dialogue entre A et B Petite introduction variation sur le temps qu’il fait 1/2 page Jugement sur Bougainville les raisons de son expĂ©dition 1/2 page RĂ©flexion sur les observations qu’il rapporte RĂ©flexion sur les rĂ©actions d’un Tahitien que Bougainville ramena en France celui-ci s’y est ennuyĂ©, et juge fous les EuropĂ©ens transition Ăš cf. Montaigne Les Cannibales PrĂ©sentation du SupplĂ©ment on annonce la lecture de ce livre, et en particulier les adieux du vieillard. Chapitre II p. 147-153 PrĂ©sentation du vieillard, et son discours environ 5 pages =>Texte 1 Dialogue de A et B sur ce discours Accueil des Tahitiens aux EuropĂ©ens incident de la jeune femme dĂ©guisĂ©e Annonce du dialogue entre Orou et l’aumĂŽnier. Chapitre III p. 153-167 B lit Ă  A le dialogue entre Orou et l’aumĂŽnier. L’aumĂŽnier refuse l’offre d’Orou, puis cĂšde malgrĂ© lui ; 2Ăšme discussion entre Orou et l’aumĂŽnier ce dernier tente de faire comprendre au Tahitien ce que sont la religion, la prĂȘtrise, les lois de son pays. Orou Ă  son tour explique les lois et coutumes de Tahiti Ăš Texte 2 p. 155-157 l’aumĂŽnier tente d’expliquer ce qu’est Dieu dialogue p. 157-159 discours d’Orou, les objections de la raison p. 159-160 l’aumĂŽnier rĂ©pond aux objections et aux questions d’Orou dialogue p. 161-164 Orou Ă  son tour explique ses lois discours + dialogue. Interruption de A ; aprĂšs une explication de B, intermĂšde B prĂ©cise les lois de Tahiti B raconte l’histoire de Polly Baker, par antithĂšse avec le dialogue prĂ©cĂ©dent entre Orou et l’aumĂŽnier Ăš texte 3 ; rĂ©flexions de B et de A. p. 165-167 Chapitre IV p. 167-177 Nouveau dialogue entre Orou et l’aumĂŽnier Orou voit ses valeurs contestĂ©es par celles de l’aumĂŽnier, et surtout vice-versa p. 175 deux systĂšmes de valeurs s’opposent ; Condamnation de la religion et de la vie monacale par Orou cf. Diderot, La Religieuse. Fin du chapitre l’aumĂŽnier, agitĂ© de remords, cĂšde comiquement cf. la veine libertine du 18Ăšme siĂšcle, de Laclos Ă  CrĂ©billon et aux Bijoux indiscrets
 sans parler de Sade. Chapitre V p. 177-186 Dialogue entre A et B. B raconte les conclusions de l’aumĂŽnier consĂ©quences de ces coutumes et de ces valeurs morales ; La seule loi raisonnable est la loi de nature ; Ce qu’il y a de naturel et de frelatĂ© dans l’amour Ă  l’EuropĂ©enne ; Avantages et inconvĂ©nients de la vie civilisĂ©e et de la vie sauvage » faut-il choisir ? faut-il une rĂ©volution ? L’attitude du sage Ăš texte 4 On passe donc d’une critique du colonialisme, injustifiĂ© − illusion de croire en une supĂ©rioritĂ© europĂ©enne − Ă  une critique de la religion, de la sociĂ©tĂ©, des distorsions entre loi naturelle, loi sociale, loi religieuse, qui mĂšnent Ă  des absurditĂ©s et Ă  des dĂ©chirements moraux, et enfin Ă  une critique des valeurs morales non fondĂ©es sur la raison et la nature, donc injustifiables. Mais cette condamnation ne doit pas conduire Ă  une rĂ©volution violente, qui ne ferait que changer une dictature en une autre. Le livre lui-mĂȘme, par la critique qu’il apporte, est action, la seule valable. Chapitre I, p. 141-142 jusqu’à langue des marins » Cette 1Ăšre partie est un jugement littĂ©raire pour l’essentiel, un article que Diderot avait Ă©crit Ă  la demande de Grimm sur le Voyage de Bougainville, et qui n’a pas Ă©tĂ© publiĂ©. Deux parties jusqu’à toujours » jusqu’à la langue des marins » Cf. Mme de la CarliĂšre, dialogue oĂč deux interlocuteurs parlaient du temps dans les mĂȘmes termes, qui Ă©tait une rĂ©flexion sur la libertĂ© sexuelle, dans un dĂ©cor identique. Cette discussion physique et mĂ©tĂ©orologique rappelle Fontenelle Irons-nous sur la lune ? », Entretien sur la pluralitĂ© des mondes Le dialogue est placĂ© sous le signe de la dĂ©ception ne nous a pas tenu parole », l. 3, liĂ©e au brouillard qui gĂȘne la vue paysage symbolique. Le dialogue est placĂ© sous le signe de la luciditĂ©. La rĂ©flexion prolonge celle de Montaigne le Tahitien rappelle le Cannibale des Essais. RĂ©flexion sur la diversitĂ© des mƓurs. Les mƓurs françaises paraissent plus Ă©tranges que les mƓurs Ă©trangĂšres. traverse l’éponge » l. 10 air saturĂ© d’eau que le brouillard peut ou non traverser. Que reprĂ©sentent les interlocuteurs ? A est-il l’opinion commune ? A diffĂšre de B par son caractĂšre A est impatient et pessimiste, B patient et optimiste. Diderot oppose des gens d’humeur diffĂ©rente, mais plus par leur expressivitĂ© que par leur intĂ©rioritĂ©. La pensĂ©e de Diderot se cherche en s’exprimant ; le paradoxe est un instrument de la recherche intellectuelle. A bizarrerie apparente » l. 29, c’est-Ă -dire seulement apparente ; B rĂ©pond comme vous et moi » l. 27 B se moque de sa propre activitĂ©. Le livre est sous le signe de la curiositĂ©, de la rĂ©flexion ; planche // parquet l. 27-28 l’activitĂ© du voyageur est semblable Ă  celle du philosophe ; lestĂ©, d’un bord
 » l. 35-37 Ă  travers Bougainville, on nous prĂ©sente une image du philosophe, contraire du philosophe misanthrope de Rousseau. L’aventure de l’esprit vaut celle de la mer. Lecture non dogmatique de ce livre la civilisation est Ă  la fois la pire et la meilleure des choses
 et de mĂȘme la vie primitive. La philosophie = rĂ©flexion critique sur les activitĂ©s humaines. Nihil humanum a me alienum puto, disait TĂ©rence. Lire l’article Philosophe » de l’EncyclopĂ©die ; Diderot n’instruit pas, il inquiĂšte et pose les problĂšmes. Ironie de Diderot sur le lest du vrai Français » les maths et un voyage autour du Monde ! A Que pensez-vous de son Voyage ? » l. 40 Notre vieux domicile » relativitĂ©. Double avantage pour les navigateurs cartes et sĂ»retĂ© dans les OcĂ©ans, et pour les curieux et les philosophes. Il ne dĂ©veloppe que le premier. Les lumiĂšres nĂ©cessaires » siĂšcle des LumiĂšres, connaissance et ouverture d’esprit. Ne peut voir que celui qui est prĂ©parĂ© Ă  voir. Repris par philosophie ». Il faut aussi avoir le courage de dire des choses qui seront mal acceptĂ©es. VĂ©ritĂ© = sincĂ©ritĂ© ; il faut Ă  la fois de la promptitude et son contraire, la patience. DĂ©sir de voir, de s’éclairer / et d’instruire » et non de s’instruire », PlĂ©iade. Style sans apprĂȘt » l. 55-56 celui qu’il veut donner au SupplĂ©ment. Chapitre I, p. 145-147 avez-vous vu le Tahitien »  vous le saurez » Le lecteur, par la 1Ăšre phrase, s’attend au procĂ©dĂ© de l’Ɠil neuf » Lettres persanes, L’IngĂ©nu
 transportĂ© » l. 2 avec un complĂ©ment de personne = le plus grand dĂ©paysement. soit que
 soit que
 » = deux fois l’idĂ©e d’erreur, imposĂ©e volontairement on lui en eĂ»t imposĂ© » ou naturelle. Aotourou n’a quittĂ© Tahiti que parce qu’on l’a trompĂ© ou qu’il s’est trompĂ©. IdĂ©e selon laquelle chacun se trouve bien chez soi cf. l. 18-22. L’usage commun des femmes » qui n’a jamais voyagĂ© n’imagine pas des mƓurs autres que les siennes. Mythe d’un communisme primitif, dĂ©jĂ  prĂ©sent chez Platon. En rĂ©alitĂ©, plus les civilisations sont primitives, plus les mƓurs sont complexes et contraignantes cf. Levi-Strauss et l’ethnologie moderne. s’ennuyait » sens trĂšs fort = profonde mĂ©lancolie. L’alphabet tahitien
 » l. 14 prĂ©occupation du siĂšcle l’origine des langues. Ce sont les tous premiers balbutiements de la linguistique cf. Genette. Rousseau Ă©crit un Essai sur l’origine des langues. Diderot a raison sur un point le systĂšme phonĂ©tique d’une langue est une structure, un systĂšme clos ; il est donc trĂšs difficile de prononcer des phonĂšmes qui n’existent pas dans sa propre langue ; mais il confond graphĂšmes et phonĂšmes ! Diderot, l. 18-25, indique quelle lecture on fait des rĂ©cits de voyage par goĂ»t de l’exotisme, ou pour se conforter dans la bonne opinion que l’on a de son pays. Au moment des Grandes dĂ©couvertes, on ne lisait pas de tels rĂ©cits. Ici l. 26-28, A s’amuse pour une fois, il est le plus intelligent. Assonance et allitĂ©ration quoi, croyez, croisse ». Presque une paronomase ! RĂ©ponse de B Diderot ne veut rien dĂ©montrer, son opinion n’est pas faite. Ce qui l’intĂ©resse, c’est la quĂȘte. Voir le Neveu de Rameau. MalgrĂ© les coq-Ă -l’ñne, un seul problĂšme l’Ɠil neuf. Concevoir » l. 37 parce que son langage ne s’y prĂȘte pas. Lien Ă©troit de la pensĂ©e et du langage. Lignes 45 et suiv. 3 idĂ©es fausses. simplicitĂ© des sauvages ~ complexitĂ© des sociĂ©tĂ©s modernes. Or l’on sait l’extrĂȘme complexitĂ© des liens sociaux, fondĂ©e sur des millĂ©naires de culture, par exemple des AborigĂšnes ; comparaison entre l’histoire des sociĂ©tĂ©s et l’histoire biologique d’un individu, datant du 16Ăšme siĂšcle, et trĂšs Ă  la mode. Grandeur et dĂ©cadence cf. Montesquieu
 Or une sociĂ©tĂ© ne meurt pas de vieillesse, mais par Ă©limination ou accident invasions

 Diderot mĂ©lange une comparaison mĂ©canique or aujourd’hui on sait que les machines complexes marchent mieux et une comparaison biologique deux idĂ©es dĂ©battues par Rousseau et Diderot lors de l’emprisonnement de celui-ci Ă  Vincennes. Rousseau en fait un usage philosophique Discours sur l’origine de l’inĂ©galitĂ© ; Diderot les essaie, en fait un usage poĂ©tique et moral. À propos de la libertĂ© et de l’aliĂ©nation Pour Diderot, comme pour Rousseau, la libertĂ© est un sentiment innĂ© cf. Discours sur l’origine de l’inĂ©galitĂ© ; or c’est discutable. La libertĂ© est une conquĂȘte humaine ; elle est difficile, au point que beaucoup ne souhaitent pas ĂȘtre libres. Sentiment un instinct dont on prend conscience. MĂ©lange d’idĂ©ologie et de conquĂȘtes scientifiques ; le transformisme est dans l’air, avec des aspects dangereux. Ce qui est positif dans l’Ɠuvre de Diderot, c’est la critique. On se rend ridicule, mais on n’est ni ignorant, ni sot, encore moins mĂ©chant pour ne voir jamais que la pointe de son clocher ». Diderot ne se fait aucune illusion sur l’idylle de la vie sauvage prosopopĂ©e de l’Indienne de l’OrĂ©noque. Aucune pensĂ©e n’est chez Diderot privĂ©e de son antithĂšse = aspect ludique. Il essaie toutes les idĂ©es cf. le Neveu de Rameau, jeu qui mĂšne Ă  une critique de la rĂ©alitĂ©. Ici, les rapports sociaux entre les Parisiens du 18Ăšme siĂšcle sont des entraves » l. 51 ; mais on arrive Ă  vivre 
 Il en fait voir les dĂ©fauts et les qualitĂ©s cf. p. 186. Retour de la mĂ©taphore du brouillard Diderot veut remuer assez d’idĂ©es pour que le brouillard intellectuel dans lequel nous vivons se dissipe. A a-t-il tort ? il ne se laisse pas prendre aux fables il est le philosophe, l’esprit le plus fort ; les rĂŽles sont interchangeables. Ce qui diffĂ©rencie A et B, ce sont les traits d’humeur. A est le souffre douleur de B humour j’ai toujours tort avec vous ! » l. 66-67. De tenez, tenez » Ă  vous le saurez » l. 69-75 mĂ©nage une transition avec la suite. Mise en abyme le SupplĂ©ment est pour nous l’Ɠuvre complĂšte, or il est dans l’Ɠuvre lĂ , sur cette table ». Jeu pictural baroque les MĂ©nines de VĂ©lasquez, puis théùtral l’Illusion comique, les Acteurs de bonne foi de Marivaux, enfin littĂ©raire, qui dĂ©truit la rĂ©alitĂ© en mĂȘme temps qu’on la crĂ©e. Diderot s’amuse la sincĂ©ritĂ© de Bougainville
 prouvĂ©e par un SupplĂ©ment apocryphe ! l. 57. Vous le saurez » souligne la gratuitĂ© de l’échange d’idĂ©es le discours du vieillard est prĂ©sentĂ© comme faux, invraisemblable. repris plus tard, p. 151 abrupt et sauvage », dĂ©finition de la poĂ©sie pour Diderot Conclusion optimisme de Diderot. Toute sociĂ©tĂ© est mauvaise, mais toutes les sociĂ©tĂ©s sont bonnes d’un certain point de vue. Elles sont vivables. Jeu des idĂ©es. Le SupplĂ©ment se prĂ©sente comme une mĂ©ditation aprĂšs une lecture titre excellent quand un livre a du succĂšs, des quantitĂ©s de supplĂ©ments. Diderot surpasse Rousseau et sa ProsopopĂ©e de Fabricius ». RĂȘverie trĂšs libre aprĂšs la lecture. Distanciation Ă  la Brecht pour critiquer quelque chose, il faut ĂȘtre dehors et dedans, acteur et tĂ©moin. DĂ©chirement de s’arracher Ă  son pays fiction littĂ©raire pour cela, pour libĂ©rer l’esprit. Cf. l’IngĂ©nu de Voltaire ! Au 18Ăšme siĂšcle, on dĂ©teste les livres ennuyeux. Discours du vieillard tahitien chapitre II p. 148-151 Les EuropĂ©ens vus par le vieillard chef des brigands » ; opposition des personnes nous » ~ tu » ; fureur / fĂ©roce. Fureur et violence vocabulaire de la violence cf. ci-dessus, + haĂŻr, Ă©gorger, sang »  PropriĂ©tĂ© et vol mettre des hommes en esclavage l. 15-16 ; t’emparer comme de la brute » propriĂ©tĂ© du sol ~ vol de toute une contrĂ©e FacticitĂ©, superficialitĂ©, superflu, mensonge prĂȘchĂ© », l. 6-7 ; inutiles lumiĂšres » Le problĂšme du travail. Autoportrait du Sauvage opposition d’un systĂšme de valeurs Ă  un autre. Absence de propriĂ©tĂ© privĂ©e tout est Ă  tous », y compris filles et femmes. Pas d’agressivitĂ© ce sont les EuropĂ©ens qui enseignent la violence ». EgalitĂ© des hommes Ton frĂšre », deux enfants de la Nature » Sentiment de la justice, dignitĂ© RĂ©ciprocitĂ©, l. 18-22, 23-26, 27-30. Sagesse des moeurs cf. le dernier § ĂȘtres sensĂ©s » l. 46 HospitalitĂ© tu as partagĂ© », tu es entrĂ© dans nos cabanes »  Une image de l’Etat de Nature. Il s’agit ici d’une fiction discours Ă  l’occidentale ce qui sera soulignĂ© par A et B ; aucun dĂ©tail concret ce n’est pas la civilisation tahitienne qui intĂ©resse Diderot, mais un IDEAL, qui appartient au mythe du Bon Sauvage. PropriĂ©tĂ© collective ou absence de propriĂ©tĂ© cf. Rousseau ; il s’agit d’un Ă©tat antĂ©rieur Ă  la propriĂ©tĂ©. Cependant, on ne trouve pas ici les mĂȘmes consĂ©quences que dans le Discours sur l’inĂ©galitĂ© de Rousseau ; chez celui-ci, l’homme d’avant la sociĂ©tĂ© vivait isolĂ© ; pour Diderot, il y a une forme de sociĂ©tĂ© collectiviste primitive. Le problĂšme du travail satisfaction des besoins vitaux ~ luxe, besoins superflus idĂ©e importante de crĂ©ation des besoins ». L’opposition entre repos et travail est une opposition de valeur repos = ĂȘtre = jouir travail = s’agiter, se tourmenter pour possĂ©der des biens. On est ici trĂšs proche de Montaigne et de Rousseau, mais trĂšs loin de Voltaire, qui prĂ©figure la valeur bourgeoise accordĂ©e au travail, Ă  l’industrie. Dialogue de l’AumĂŽnier et d’Orou ch. III, p. 157-160, de ces prĂ©ceptes singuliers » Ă  
 ne rĂ©clame pas ses droits » texte 3 Plan du premier discours d’Orou les prĂ©ceptes de l’aumĂŽnier chastetĂ©, fidĂ©litĂ©, mariage
 sont Ă  la fois contraires Ă  la nature et Ă  la raison. Contraires Ă  la nature un ĂȘtre humain ne saurait appartenir Ă  un autre contraires Ă  la “loi gĂ©nĂ©rale des ĂȘtres” dans un univers soumis au changement, aucune loi ne peut imposer une constance Ă©ternelle. Magistrats et prĂȘtres ne peuvent dĂ©finir le bien et le mal, Ă©dicter des lois contraires Ă  la nature des hommes ne peuvent dĂ©cider du bien et du mal si c’était le cas, ces notions seraient arbitraires et changeantes allusions aux lois et interdits religieux 
 Et que faire en cas de dĂ©saccord entre ces diffĂ©rents lĂ©gislateurs ? ==> seule la nature peut dĂ©cider du bien et du mal, en fonction de critĂšres absolus. Le deuxiĂšme discours dresse un rĂ©quisitoire contre la sociĂ©tĂ© Orou devine ce que Diderot dĂ©nonce les nĂ©cessaires dysfonctionnements liĂ©s Ă  des lois contraires Ă  la nature. Dans ce passage, Ă©tudier les marques de jugement les procĂ©dĂ©s oratoires symĂ©tries, antithĂšses, accumulations, rythmes
 l’usage des temps verbaux Apologue de Polly Baker Qui parle ? Retrouvez dans cette histoire les marques d’énonciation marques personnelles, marques de jugement, modalisateurs, dĂ©ictiques
 ; indiquez les diffĂ©rents niveaux d’énonciation le narrateur de l’histoire le discours de Polly Le discours de Polly indiquez sa composition. Montrez, en relevant plusieurs indices, qu’il s’agit d’un plaidoyer. Pour quelle cause plaide Polly ? En quoi l’histoire de Polly Baker constitue-t-elle un apologue ? Quelle en serait la moralitĂ© ? Quel rĂŽle occupe cet apologue dans l’argumentation de Diderot Ă  propos des lois naturelles ? Excipit ainsi vous prĂ©fĂ©reriez
 => fin du chapitre V. La 1Ăšre phrase fait la liaison avec ce qui prĂ©cĂšde. prĂ©fĂ©reriez » interrogation implicite. A doute des idĂ©es de B conditionnel. Il ne s’agit pas ici d’un choix, mais d’une prĂ©fĂ©rence, comme si le choix Ă©tait indiffĂ©rent, affaire de goĂ»t. Conclusion du dialogue vocabulaire du choix moral prĂ©fĂ©rer, prononcer, conclure, incliner, trouver, indiquer => unitĂ© de la page. Les tabous les plus forts de notre sociĂ©tĂ© sont ceux concernant la sexualitĂ© Diderot s’y attaque ; cf. la 3Ăšme partie du RĂȘve de d’Alembert. L’état de nature brute cf. Discours sur l’origine de l’inĂ©galitĂ© de Rousseau 1755. Cette question marque l’étonnement. Cf. au dĂ©but est-ce que vous donneriez dans la fable de Tahiti ? » p. 146. Ma foi » prĂ©cĂšde et attĂ©nue l’énonciation de vĂ©ritĂ©s scandaleuses. Expression ironique de la pensĂ©e se dĂ©pouiller », puis se vĂȘtir » l. 3-6. Arguments de faits, mĂȘme s’ils sont totalement contradictoires. Equation toujours Ă©gale en augmentant les plaisirs d’une sociĂ©tĂ©, on en augmente dans la mĂȘme proportion les maux beaucoup de peine pour rien efforts » l. 11. DerriĂšre l’opposition homme naturel / homme social se cache l’opposition individu / sociĂ©tĂ©. Diderot renouvelle cette opposition par celle individu / espĂšce. Avantage Ă  l’état de nature. Mais argument contraire cependant », l. 15 la vie civilisĂ©e allonge la durĂ©e moyenne d’existence. Il reprend souvent cet argument, mais n’hĂ©site pourtant pas, ici, Ă  le contester est-ce une norme ? comparaison avec une machine Lieu oĂč l’on est le plus libre, sans tabous Tahiti vision utopique de la vie primitive
 
 mais aussi Venise ! Diderot retrouve Voltaire et prĂ©sente les deux aspects antagonistes du progrĂšs. Prudence il m’est souvent venu dans la pensĂ©e
 », peut-ĂȘtre »  La conception d’une durĂ©e moyenne de vie est toute nouvelle Ă  l’époque argument au dĂ©part d’un dĂ©bat qui dure aujourd’hui encore cf. LĂ©vy-Strauss. Diderot prĂ©sente des arguments pour et contre, et se garde de choisir. Ligne 21 retour du conditionnel. Je vois » signifie dois-je voir ? » Parcourrai » = par l’esprit. Diderot pose le problĂšme de bonheur, et le fait comme le ferait Rousseau, pour qui tout va bien si l’homme est heureux. Il n’en est pas de mĂȘme pour Voltaire l’essentiel est que la condition de l’homme soit supportable ; cf. Candide ; Rousseau est plus exigeant, mais aussi plus optimiste que Voltaire ! Venise » reprĂ©sente Ă  l’époque le gouvernement d’oppression aristocratique. Ces arguments sont fragiles, mais Diderot ne rĂ©siste pas au plaisir de les essayer. Je ne m’attendais pas Ă  l’éloge de ce gouvernement » = litote. Diderot prĂ©sente un paradoxe Ă©norme dire que le meilleur gouvernement d’un pays civilisĂ© serait comparable Ă  celui de Venise. Diderot, ~ Rousseau, ignore la pensĂ©e dialectique. Pourtant, ici, il en est tout proche. Les Grecs proscrivirent
 » Diderot reprend ici Montaigne I, ch. 23. Partout oĂč il y a des lyres, il y a des cordes = mĂ©taphore partout oĂč il y a une sociĂ©tĂ©, il y a des lois arbitraires. Diderot cite ensuite des personnages connivence avec les lecteurs de son Ă©poque Reymer, Gardeil figures atroces, Ă©quilibre entre les sexes un homme, une femme. TaniĂ©, Mlle de la Chaux ce qu’il y a de sublime dans le dĂ©vouement amoureux ; Le Chevalier Desroches homme admirable, mais incapable de s’attacher sĂ©rieusement Ă  une femme ; Mme de la CarliĂšre femme admirable, mais qui a trop lu la Princesse de ClĂšves. La morale artificielle produit chez l’homme le meilleur et le pire. dĂ©pravation » nĂ©gatif et malheur connotĂ© plus positivement. Diderot a pris des personnages fictifs, pour renvoyer Ă  sa propre Ɠuvre. Nous parlerons
 » l. 61 style et pensĂ©e de Montaigne. RĂ©former » = changer complĂštement. Celui qui
 » l. 63 = pensĂ©e de Socrate Criton qui meurt pour garantir les lois. Il faut obĂ©ir aux lois, non parce qu’elles sont justes, mais parce qu’elles sont les lois. Etres fragiles » les Tahitiens. Leur sociĂ©tĂ© est fragile, il ne faut pas y toucher. Le philosophe est prĂ©sentĂ© comme un ĂȘtre sociable, non rĂ©volutionnaire. Retour l. 79 du brouillard mĂ©taphorique il tombe, il n’y a eu qu’une Ă©claircie. Le dialogue se termine par une pointe. Pour comprendre le SupplĂ©ment, il faut lire Sur les femmes, qui prolonge la rĂ©flexion de Montaigne sur le mĂȘme sujet. Lire aussi le passage sur le sublime dans le Neveu de Rameau. Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville a-t-il une dimension ethnographique ? Dialogue entre A et B Ă  propos de Bougainville, p. 142-144 27-30 Pour ĂȘtre un bon explorateur, il faut d’abord de solides connaissances scientifiques, et en particulier mathĂ©matiques un vĂ©ritable Français, lestĂ© [
] d’un traitĂ© de calcul diffĂ©rentiel et intĂ©gral
 » ; il faut en outre de la philosophie, du courage, de la vĂ©racitĂ© », des qualitĂ©s d’observation, de la curiositĂ©, et des connaissances scientifiques mĂ©canique, gĂ©omĂ©trie, astronomie, histoire naturelle. Rien n’est dit de la connaissance des hommes l’ethnographie est encore en train de naĂźtre. Les premiĂšres observations rapportĂ©es portent sur les animaux sauvages p. 143, puis sur ce que nous appellerions aujourd’hui la dĂ©rive des continents. Elles concernent donc la zoologie et la gĂ©ographie. À propos de l’Île des Lanciers, Diderot mentionne le cannibalisme et l’infibulation des femmes, pures hypothĂšses ici, et qu’il attribue Ă  la nĂ©cessitĂ© vitale de rĂ©duire la population dans un espace trop petit. Il s’agit ici de spĂ©culations, et non d’observations. À propos des Patagons OĂč se trouve la Patagonie ? Quelle observation de Bougainville est ici rapportĂ©e ? Avec quelles rĂ©serves ? Montez que l’on trouve ici une premiĂšre occurrence du mythe du bon Sauvage ». La Patagonie se trouve Ă  l’extrĂȘme sud du Chili ; Diderot rapporte l’observation de Bougainville sur le physique Ă©tonnant de ces hommes, mais il met en doute la vĂ©racitĂ© de ce rapport, exagĂ©rĂ© selon lui cf. p. 145/34. Le mythe du bon Sauvage » apparaĂźt dans ce mĂȘme passage C’est, Ă  ce qu’il paraĂźt, de la dĂ©fense journaliĂšre contre les bĂȘtes fĂ©roces qu’il tient le caractĂšre cruel qu’on lui remarque quelquefois. Il est innocent et doux, partout oĂč rien ne trouble son repos et sa sĂ©curitĂ© . A propos d’Aotourou qu’est-ce que la fable de Tahiti » ? Quelle est la part de l’observation ethnographique ici ? La fable de Tahiti » consiste Ă  croire que la sociĂ©tĂ© Tahitienne, qui reprĂ©sente l’enfance de l’humanitĂ© », soit simple et innocente. L’ethnographie contemporaine a au contraire montrĂ© la complexitĂ© extrĂȘme des sociĂ©tĂ©s dites primitives – et leur anciennetĂ©. Lire Ă  ce sujet Tristes Tropiques, de Claude LĂ©vi-Strauss. On trouve cependant dans ce passage une petite part d’observation ethnographique sur la langue tahitienne bien que Diderot semble confondre Ă©criture et phonĂ©tique, sur l’usage commun des femmes », et sur la difficultĂ© Ă  concevoir une rĂ©alitĂ© que l’on ne peut nommer Umberto Eco a fait la mĂȘme remarque Ă  propos de Moctezuma dans Kant et l’Ornithorynque, Grasset, Paris, 1997, p. 131 et suiv.. Discours du vieillard tahitien, p. 147-151 39-47 Relevez dans ce discours tout ce qui peut donner une idĂ©e des mƓurs, coutumes, objets usuels
 de la sociĂ©tĂ© tahitienne. Diderot donne-t-il une image prĂ©cise de ces usages ? habitat, Ă©conomie, fĂȘtes, religion, arts
 L’on retrouve ici l’usage commun des femmes, quelques mots sur l’habitat nos cabanes », les armes arcs et flĂšches, le mode de vie goĂ»t du repos, absence de maladies, et une allusion Ă  une cĂ©rĂ©monie de passage Ă  l’ñge nubile pour les jeunes filles la mĂšre relĂšve le voile » de la jeune fille. Aucun de ces points n’est dĂ©veloppĂ© ; repos et santĂ© semblent se rĂ©fĂ©rer au mythe du paradis terreste » ou de l’ñge d’or, et les autres mentions sont si gĂ©nĂ©rales qu’elles pourraient s’appliquer Ă  n’importe quelle sociĂ©tĂ© non europĂ©enne. Diderot reste dans le flou pour plusieurs raisons Pour donner un caractĂšre d’universalitĂ© au discours du vieillard, dont A souligne peu aprĂšs qu’il semble bien peu rĂ©aliste dans la bouche d’un vieillard tahitien, en principe non formĂ© Ă  l’éloquence romaine ; parce que le but est la dĂ©nonciation de la sociĂ©tĂ© europĂ©enne, et non la peinture de la sociĂ©tĂ© tahitienne ; il ne faut donc pas disperser l’attention du lecteur ; enfin, parce qu’il faut donner de cette sociĂ©tĂ© tahitienne une image idĂ©ale, en gommant des rĂ©alitĂ©s qui pourraient lui ĂȘtre moins favorables. Dialogue entre Orou et l’aumĂŽnier, 1Ăšre partie, p. 153-160 53-62 Qu’apprenons-nous sur les mƓurs tahitiennes ? Dans quel domaine se situent les observations rapportĂ©es par Diderot ? Nous apprenons les rĂšgles d’hospitalitĂ© l’hĂŽte se voit offrir l’épouse et les filles de celui qui le reçoit ; l’on apprend Ă©galement qu’avoir un enfant hors de tout lien de mariage, loin d’ĂȘtre un dĂ©shonneur, est ici une chance, et que ces enfants constituent une partie de la dot ; que le mariage en Tahiti n’est pas conclu pour une vie entiĂšre, mais se rompt dĂšs que les Ă©poux le souhaitent ; en somme que les Tahitiens jouissent de la plus grande libertĂ© sexuelle. L’intĂ©rĂȘt de Diderot porte donc essentiellement sur les relations interpersonnelles et familiales. Que pouvons-nous dĂ©duire des questions et des remarques d’Orou sur la sociĂ©tĂ© europĂ©enne ? – notamment en matiĂšre de religion et d’institutions. On peut dĂ©duire des questions d’Orou que Tahiti ignore les prĂȘtres, et les magistrats, et n’a qu’une idĂ©e trĂšs approximative de la notion de Dieu. Diderot imagine donc une sociĂ©tĂ© tahitienne trĂšs proche de ce que l’on pensait ĂȘtre l’état de nature » une sociĂ©tĂ© sans lois, sans institutions rĂ©pressives, sans prĂȘtres ni religion autre que naturelle »  Il s’agit bien entendu d’une utopie. Dialogue entre Orou et l’aumĂŽnier, 2Ăšme partie p. 161-165 62-66 Qu’apprenons-nous sur l’organisation sociale, l’économie ? il s’agit d’une sociĂ©tĂ© rurale, p. 161 un agriculteur, un pĂȘcheur, un chasseur
 » de type matriarcal une femme emmĂšne avec elle ses enfants qu’elle avait apportĂ©s en dot ». sur les relations familiales des relations assez Ă©galitaires entre l’homme et la femme au sein du couple ; mais la femme semble avoir essentiellement pour rĂŽle d’avoir des enfants. sur la place de l’enfant dans la sociĂ©tĂ© tahitienne l’enfant est au centre de la sociĂ©tĂ© tahitienne toujours considĂ©rĂ© comme un bien, il n’est jamais objet d’opprobre, ni abandonnĂ©. sur les cĂ©rĂ©monies la plus importante semble ĂȘtre celle qui consacre le passage de l’enfance Ă  l’ñge nubile, pour les garçons et les filles grande fĂȘte, au cours de laquelle les jeunes gens peuvent se choisir un partenaire p. 163-164 / 65-66 Tout l’intĂ©rĂȘt de Diderot porte donc, ici encore, sur la question de la libertĂ© sexuelle, du mariage, et des relations familiales. La description qu’il donne de la cĂ©rĂ©monie Ă©voque des fĂȘtes de l’ñge d’or, et une sociĂ©tĂ© plus mythique que rĂ©elle. LĂ  encore, l’ethnographie contemporaine rapporte plutĂŽt des rĂšgles de mariage extrĂȘmement contraignantes, et des liens de parentĂ©s trĂšs compliquĂ©s dans les sociĂ©tĂ©s dites primitives, telles que les indiens du BrĂ©sil Tristes Tropiques Dialogue entre Orou et l’aumĂŽnier, 3Ăšme partie p. 167-177 71-80 Quels sont les interdits dans la sociĂ©tĂ© tahitienne ? Comment s’expriment-ils ? Comment leur transgression est-elle chĂątiĂ©e ? La sociĂ©tĂ© tahitienne vous semble-t-elle rĂ©pressive ? Les interdits touchent tout ce qui a trait Ă  des relations sexuelles non fĂ©condes avec des personnes stĂ©riles, pendant la pĂ©riode des rĂšgles ou durant la grossesse. Ceux qui transgressent ces interdits n’encourent pas d’autre chĂątiment que le blĂąme la sociĂ©tĂ© tahitienne ignore la rĂ©pression ! Quels tabous sont ignorĂ©s de la sociĂ©tĂ© tahitienne ? Diderot vous semble-t-il approuver cette ignorance ? Les Tahitiens, selon Diderot, ignorent l’adultĂšre puisqu’on peut rompre un mariage Ă  volontĂ© et l’inceste, qui ne blesse en rien la nature » – on ignorait les dangers de la consanguinitĂ© ! Aux yeux de Diderot, de tels interdits, non fondĂ©s en raison, sont absurdes. Cette description des mƓurs tahitienne vous semble-t-elle relever de l’observation scientifique, ou de la fable de Tahiti » ? Cette description semble relever davantage d’une observation superficielle, et d’une utopie, que d’une observation sĂ©rieuse de la sociĂ©tĂ© tahitienne ; l’absence d’institutions, de religion, de tabous ne plaide pas en faveur d’une rĂ©elle observation. Mais la fonction de ce texte n’est pas de nature ethnographique il s’agit seulement de construire une utopie, dont le but est de proposer un contre-modĂšle de la sociĂ©tĂ© europĂ©enne, et de dĂ©noncer les tares de celle-ci ; dĂšs lors, il importe peu que l’image de la sociĂ©tĂ© tahitienne soit conforme Ă  la rĂ©alitĂ© ; il suffit qu’elle ne contredise pas les observations des navigateurs, et qu’elle soit cohĂ©rente. Les philosophes ne s’intĂ©ressent pas rĂ©ellement Ă  la sociĂ©tĂ© qu’ils observent, moins en tous cas que Montaigne cf. le chapitre Des Cannibales » I, 31 celui-ci allait jusqu’à s’intĂ©resser Ă  la nourriture, aux vĂȘtements
 Rien de tel chez Diderot, ni, on le verra, chez Voltaire L’IngĂ©nu il s’agit simplement de donner un contre-modĂšle de la sociĂ©tĂ© française, positif chez Diderot, nĂ©gatif chez Voltaire. D’oĂč le peu d’intĂ©rĂȘt pour les objets concrets, les coutumes, les institutions chez Diderot, on pourrait croire qu’il n’y a pas de gouvernement, ni de chefs ! et l’art de ces peuples le mot n’est mĂȘme pas mentionnĂ©, ni chez Voltaire, ni chez Diderot ! Le vrai Bougainville Ă  Tahiti Biographie NĂ© Ă  Paris en 1729, Louis Antoine de Bougainville Ă©tait un navigateur. Le 12 Octobre 1754, il est nommĂ© secrĂ©taire d’ambassade Ă  Londres. Premier aide de camps de Montcalm en 1756 aux cĂŽtĂ© de qui il combattit aux plaines d’Abraham en 1759, il devint capitaine de frĂ©gate en 1753 et tenta en vain de coloniser les Ăźles malouines1763-1765. En 1766, il partit de Brest Ă  bord de la frĂ©gate la Boudeuse, gagna l’AmĂ©rique du sud et le dĂ©troit de Magellan, atteignit Tahiti en 1768 oĂč il resta 10 jours. Le 15 mai 1771, il publia le rĂ©cit de son voyage autour du monde qui dĂ©veloppa le mythe du paradis polynĂ©sien . RentrĂ© Ă  St Malo en 1769, Bougainville, premier capitaine français Ă  avoir effectuĂ© le tour du monde, fut promu chef d’escadre en 1779 et resta fidĂšle Ă  Louis XVI lors de la rĂ©volution. Il mourut Ă  Paris en 1811. Le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot Le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville est le troisiĂšme texte d’une sĂ©rie composĂ©e par Diderot en 1772 et conçue comme un ensemble Ceci n’est pas un conte Madame de CarliĂšre et le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. Le SupplĂ©ment se prĂ©sente comme une mĂ©ditation aprĂšs une lecture. Le texte de Diderot apparaĂźt comme un dĂ©bat d’idĂ©es. C’est une rĂ©flexion philosophique sur les questions que Diderot se posait en ce qui concerne les lois naturelles. En mettant en scĂšne un dĂ©bat entre un sauvage et un europĂ©en, Diderot, grĂące Ă  la double Ă©nonciation, exprime ses idĂ©es philosophiques sur la sociĂ©tĂ© dite » civilisĂ©e . Bougainville Ă  Tahiti Tahiti, un paradis terrestre Bougainville dĂ©couvre Tahiti et ses habitants. Lorsqu’il arrive sur l’üle, il la voit comme le paradis sur Terre. Cf. p235 » Je me croyais transportĂ© dans le jardin d’Eden Il garde le souvenir d’un endroit magnifique oĂč les gens sont gentils, accueillants. Pour lui, c’est une nouvelle dĂ©finition du bonheur. La population tahitienne Un accueil animĂ© qui surprend dans le bon sens les EuropĂ©ens Bougainville insiste sur la gentillesse des tahitiens. Cf. p 229 nous fĂ»mes reçus par une foule immense d’hommes et de femmes » Il insiste beaucoup sur le fait qu’ils venaient en grand nombre pour les accueillir en utilisant les mots qui gĂ©nĂ©ralisent. Cf. p 231 » Le chef et tout le monde » ; » tous les hommes, toutes les femmes » ; » tous ceux Personne n’est laissĂ© au hasard pour Bougainville, c’est une gentillesse gĂ©nĂ©rale. Les Tahitiens sont heureux de recevoir les EuropĂ©ens et ça se sent par leur hospitalitĂ©. Ils les invitent dans leur maison. 229 » Le chef de ce canton nous conduisit dans sa maison et nous y introduisit » Ils leur donnent Ă  manger. Cf. » Le chef nous proposa ensuite de nous asseoir sur l’herbe,
oĂč il fit apporter des fruits, du poisson grillĂ© et de l’eau . Et surtout, ils leur offrent des jeunes filles. Cf. p 226 » ils nous pressaient de choisir une femme, de la suivre
 » On peut dire que le mot clef, ici, c’est l’hospitalitĂ©. Les EuropĂ©ens ont Ă©tĂ© trĂšs Ă©tonnĂ©s par la beautĂ© et la simplicitĂ© des habitants. Le naturel des habitants. Ils n’y a aucune pudeur, ils ne cachent rien. Ils ont la rĂ©putation d’ĂȘtre curieux. Ils ne se lassent pas de les considĂ©rer. Cf. p 227 » Ce peuple qui examinait en tumulte toutes les parties de son corps » ; » AprĂšs l’avoir bien considĂ©rĂ© ils lui rendirent ses habits Ils ne se cachent pas de cette curiositĂ©. Certains n’hĂ©sitaient pas Ă  venir les toucher, Ă©carter leur vĂȘtements. Ils tenaient Ă  savoir si ils Ă©taient tous identiques Ă  eux. Ils ne sont pas embarrassĂ©s et n’hĂ©sitent pas Ă  s’exhiber. Cf. p 225 » La plupart de ces nymphes Ă©taient nues, car les hommes et les vieilles, qui les accompagnaient, leur avaient ĂŽtĂ© la pagne dont ils Ă©taient ordinairement elles s’enveloppent . Les femmes se donnent naturellement aux hommes. Ils n’expriment aucune crainte, aucune mĂ©fiance. En effet, ils ne portent pas d’armes, sont pacifiques et n’hĂ©sitent pas Ă  se promener seuls ou en petits groupes. » Quatre insulaires vinrent avec confiance souper et coucher Ă  bord » » Aucun ne portaient d’armes ni mĂȘme de bĂąton » Ils vivent simplement et dans la nature toute la journĂ©e. Ils ne travaillent pas, tout est Ă  leur leur portĂ©e. On a vraiment une idĂ©e du paradis. Bougainville parle du caractĂšre doux de la nation. Impression d’ĂȘtre dans le jardin d’Eden. Absence de mĂ©fiance et de haine. Ils vivent en groupe au quotidien, sont trĂšs unis. Ils partagent tout, ils n’y a pas de jalousie. Les hommes et les femmes sont Ă©gaux, on ne fait pas de distinctions sauf pour le vieillard. Il reprĂ©sente la voix de la sagesse donc il est plus considĂ©rĂ© que les autres habitants. Ils vivent en harmonie entre eux. Bougainville a tendance, peut-ĂȘtre, Ă  idĂ©aliser toute cette rĂ©alitĂ©. cela semble trop beau pour ĂȘtre vrai. *Il ne semble pas rĂ©gner de guerre civile par contre ils sont toujours en guerre avec les Ăźles voisines Une nature parfaite. Les tahitiens jouissent de ce que la nature leur donne. Cf. La terre se jonchait de feuillages et de fleurs » ; » La nature berce Ă  pleine mains » La nature offre tout donc l’homme n’a plus rien Ă  faire. C’est la perfection absolue, Bougainville ne voit aucun inconvĂ©nient. Une fois de plus, peut-ĂȘtre a-t-il tendance Ă  idĂ©aliser cette vie. Un lieu sain. On y vit trĂšs longtemps, on ne travaille pas ou trĂšs peu et on a tout ce que l’on veut. C’est comme si la vieillesse n’existait pas. Par exemple, le vieillard n’a de signe de vieillesse que sa couleur de cheveux et pas d’autres marques de dĂ©crĂ©pitude. Contrairement Ă  ce qui se passe en Europe, la vieillesse ne laisse pas de trace Ă  Tahiti. Les personnages communs Ă  Diderot et Bougainville. Aotourou est le tahitien qui est allĂ© en Europe avec Bougainville. Chez Diderot, B dit Ă  A que Aotourou s’ennuyait avec les EuropĂ©ens. Cf. p 36 » Il s’ennuyait parmi nous » Alors que Bougainville, lui, dit expressĂ©ment le contraire. Cf. p 263 » Il y est restĂ© onze mois, pendant lesquels il n’a tĂ©moignĂ© aucun ennui » Cf. p 264-265 » Le seul de nos spectacles qui lui plĂ»t Ă©tait l’opĂ©ra ;car il aimait passionnĂ©ment la danse . Donc le personnage est le mĂȘme chez les deux auteurs mais Bougainville et Diderot diffĂšrent sur Aotourou et sur son sĂ©jour en Europe. Le vieillard est le pĂšre du chef Ereti celui qui accueille Bougainville. Les deux auteurs sont d’accord sur le physique et le comportement du vieillard face aux Ă©trangers. Mais chez Bougainville, le vieillard n’apparaĂźt qu’à l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens. Jamais il ne fait ses adieux comme chez Diderot. Diderot fait dialoguer et dĂ©battre un sauvage, Orou, et le reprĂ©sentant de la pensĂ©e europĂ©enne l’aumĂŽnier. Cependant, Ă  la diffĂ©rence du texte original, le dĂ©bat ne porte que sur un thĂšme la morale sexuelle. Bibliographie Montaigne Des Cannibales Essais I, 31 Louis-Antoine de Bougainville Voyage autour du monde Ă©ditions Pockett lire en particulier la seconde partie, chapitres II et II sĂ©jour Ă  Tahiti Jean-Claude CarriĂšre La Controverse de Valladolid Vivant Denon Point de lendemain Ă©dition Librio Diderot La Religieuse Diderot Les Bijoux indiscrets Laclos Les Liaisons dangereuses Claude LĂ©vi-Strauss Tristes Tropiques lire en particulier les parties six, sept et huit, consacrĂ©es aux Indiens Bororo, Nambikwara et Tupi-Kawahib. Rousseau Discours sur l’origine de l’inĂ©galitĂ© parmi les Hommes Jean-Christophe Ruffin Rouge BrĂ©sil, Gallimard, 2001. Voltaire L’IngĂ©nu wWvo.
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